Qui sommes-nous ?
Nos Valeurs
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Engagement.
Parce que le don de soi est l'essence même de l'écriture. Un auteur se livre. Un livre emporte, bouleverse, transforme. Nous publions des écrits et récits qui portent intrinsèquement cette dimension engagée.
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Indépendance.
Synonyme de liberté et de capacité à avancer, l'indépendance est la condition même des horizons larges et du parler vrai.
Les Editions de la Comté s'inscrivent dans cette démarche d'ouverture aux autres, à leurs idées et à leur cheminement. -
Enracinement.
Parce que nous croyons que nous sommes issus de ce que nous avons reçu et vécu, que notre richesse nous a été donnée et se construit au contact de l'autre, nous portons une vision incarnée de l'auteur et de son prolongement : ses écrits.
Pourquoi La Comté ?
« La Comté se trouvait dans la partie nord-ouest du Vieux Monde, à l’ouest des Monts Brumeux. C’était un petit pays, mais fort bien ordonné et très prospère, depuis des siècles. On y cultivait surtout la terre et l’on y vivait en paix, loin des affaires du monde et des peuples des Grandes Gens ».
C’est ainsi que Tolkien décrit cet endroit béni des dieux dans le prologue du Seigneur des Anneaux.
Les Editions de la Comté y trouvent leur inspiration : petite, ordonnée, vivant en paix, loin du tumulte des grandes boutiques, un lieu offrant aux auteurs qui le désirent la possibilité d’exister en dehors du temps. Comme les hobbits, nous sommes cependant ouverts à l’aventure et aux récits qui l’accompagnent : il suffit de lire « Lumière de Mayotte », notre premier ouvrage pour s’en rendre compte. Notre petit pays vit sur des valeurs simples : l’indépendance, l’enracinement et l’engagement… Un programme que n’aurait pas renié Bilbo et son père dans les lettres !
John Ronald Reuel
Tolkien
3 janvier 1892, Bloemfontein (Etat libre d’Orange) – 2 septembre 1973, Bournemouth (Royaume-Uni).
Notre père spirituel, à l’origine directement de notre nom. Dans le monde chaotique qu’il a créé, une référence demeure, stable, concrète, accessible : la Comté. D’autres lieux attirants existent mais ils sont mythiques et véritablement extraordinaires. Au contraire de ces paradis pour elfes, la Comté est là, se tenant discrètement, humble et tenace, ancrée dans l’histoire, tranquillement heureuse. Un havre de paix. C’est auprès de lui et de son personnage préféré, Bilbo, que nous avons puisé nos trois valeurs : l’indépendance, l’enracinement et l’engagement.
Charles
Péguy
7 janvier 1873, Orléans – 5 septembre 1914, Le Plessis-L’Evêque.
Si le mot « engagement » n’existait pas, il l’aurait inventé. Engagé au point d’accepter de se brouiller irrémédiablement avec ses proches plutôt que d’abdiquer ses convictions, Péguy a poussé la logique de l’engagement jusqu’à son paroxysme au point de mourir au combat dès les premiers jours de la Grande guerre. Péguy avait pour boussole son sens de la justice, un sens affûté au point de faire de lui un idéaliste souvent incompris et probablement invivable au quotidien. Peu importe, de sa défense de Dreyfus au Porche du Mystère de la deuxième vertu, il trace sa route, invariablement mené par la petite fille Espérance.
Henri
Vincenot
2 janvier 1912, Dijon – 21 novembre 1985, Dijon.
Les auteurs connaissent souvent des hauts et des bas. Henri Vincenot après avoir connu le succès dans les années 70 tend à voir sa mémoire petit à petit oubliée. Quel paradoxe pour un homme qui avait eu l’honneur de voir son œuvre prise comme référence par Gotlib, croquant à tort et à travers « le Pape des escargots ». L’homme et l’écrivain méritent que l’on se souvienne longtemps d’eux. Vincenot nous a appris à deviner la vie de nos cathédrales dans « Les étoiles de Compostelle ». Ils nous a mis en garde contre les limites de la modernité dans toute son œuvre, nous invitant à aimer notre terroir, à sentir son héritage, à goûter la puissance de sa simplicité. Jusque dans sa sépulture, chez lui, dans ce pays d’Ouche adoré, il incarne le « e » de notre enracinement.
Sylvain
Tesson
26 avril 1972, Paris. Il a une qualité que nous lui souhaitons durable : il est vivant ! En apparence, il est l’antithèse de la Comté : jamais en place, toujours à courir derrière son rêve, s’il revient au bercail, ça n’est pas pour se faire humblement oublier mais pour faire entendre sa voix sur tous les plateaux. Pour autant, Sylvain Tesson est authentique, il ne marchande pas sa fidélité, n’en déplaise aux garde-frontières du politiquement correct. Il est le « i » de notre Indépendance.
Simone
Weil
3 février 1909, Paris – 24 août 1943, Ashford (Royaume-Uni).
Sa vie et ses écrits sont le complément parfait de la vie et des écrits de Tolkien : là où le maître britannique a rêvé un monde au point de le créer, la philosophe française s’est immergée violemment dans son époque et ce qu’elle avait de plus réel pour comprendre l’homme et l’expliquer. On retiendra du premier son sourire tranquille de fumeur de pipe et de la seconde son regard halluciné et fatigué, celui d’une âme en combustion rapide dont la vie passera comme une météorite, miraculeusement transmise par son ami Gustave Thibon, la version réelle et bien française de Bilbo à n’en pas douter. Pour autant, Simone Weil incarne tout autant, mais à sa manière, nos trois valeurs d’indépendance, d’enracinement et d’engagement, tant par sa vie que par son œuvre.